suivi chimio v.03.1.006

ya un truc que m'a dit l'infirmière jeudi dernier, qui m'a vachement plu :
- bien, alors, ici on a des plannings de suivi des patients qui prennent des chimios orales.
on les appelle pour savoir comment ils vont et suivre les effets secondaires pour proposer des solutions.
- waaah c'est suuuuuuuper. ça va me changer de la solitude de ma première chimio, dites-donc !
- on se programme des rendez-vous téléphoniques?
- bien sûr !

bon c'est pas tout de prendre des rendez-vous pour se dire des choses, faut-il avoir vraiment des choses à se dire.
donc je vais consigner ici, où j'en suis.
bon pas au jour le jour. juste pour les moments significatifs.
en tous les cas, j'en ai besoin et après tout, ce bleug, peut aussi avoir son côté pratique.
or donc, pour cette troisième chimio, en semaine une, jour six, je dirais ceci :

- je prends mes cachetons entre 7h00 et 7h30.

- le matin il m'arrive d'avoir des petites nausées. mais c'est incomparable avec les maux de bide et l'envie de gerber que m'avait donné la doxorubicyne. donc une gène, certes, mais tranquillou.

- un truc pénible : je tousse. c'est dans l'heure qui suit la prise de la chimio. bon, moi quand je tousse c'est ni vert ni jaune, c'est rouge foncé ou noir. ce qui me fait chier là dedans c'est que c'est douloureux et que ça me fatigue du point de vue respiratoire pendant une bonne heure après la "crise".

- je sens que ça travaille. l'endoxan produit des trucs dans mon thorax. donc selon les moments, soit je fais ronron en respirant, soit ça fait carrément mal. les fameux coups d'aiguilles.

- j'ai noté deux où j'ai manqué d'équilibre. mais c'est peut-être lié à la fatigue.

- car oui, les coups de mou viennent plutôt en fin de journée. mais peut-être est-ce lié au fait que je me réveille toutes les nuits entre 2h et 3h du mat.

- mon sommeil a été totalement désorganisé. c'est lié à la cortisone que je prends 20 minutes avant ma chimio. bon, ce qui est cool avec cette merde c'est que j'ai la sensation de péter la forme jusqu'à 18h. et après c'est la descente. un peu comme si j'avais pris de la coke...

au finish, je dirais que cette chimio a un peu foutu le bordel dans mon quotidien, mais en comparaison avec ce que j'ai pu vivre, c'est très acceptable. pourvu que ça dure. pourvu que ça soit utile.
j'en ai pour quatre mois.
plus si affinités.