con

ya pas à dire !
je suis un con.
point d'auto-flagellation là-dedans.

pourtant, je suis là, j'écoute, je lis, je suis correctement cultivé, je suis impliqué autant qu'il est possible d'être impliqué avec mes proches.
mais je suis indéniablement limité.

pour tout te dire, la question n'est pas d'avoir raison lors d'une conversation.
ça, je m'en fous éperdument.
le seul fait d'échanger me satisfait.
m'enrichis.
et même en fait, j'adore trouver des interlocuteurs qui savent me montrer avec douceur et adresse que je me trompe. quand je dis douceur et adresse, je veux dire des personnes capables dans une conversation d'évoquer des aspects différents de ceux que j'ai développé pour me conduire à voir par moi même que je me suis fourvoyé ou que j'ai omis quelque chose d'important.
sur le coup, dans ces moments là, je me sens moins con.
mais finalement, c'est la démonstration patente de ma limite morale, culturelle ou intellectuelle.
faut que je te dise qu'avant, ça me foutait en boule.
mais j'ai fini par en prendre mon parti.

l'autre jour, j'ai parlé de cela à un collègue de 55 ans, suite à un conversation d'ordre de politique générale.
à cette occasion, j'ai perçu que je passais parfois à côté d'idées et de choses très simples.
concrètes.
un quart d'heure après notre conversation, je suis allé le voir pour lui dire combien j'avais conscience de mon indigence intellectuelle.
et lui de me répondre qu'il éprouvait la même chose à son encontre, se jugeant incapable de jongler avec les théories pour en faire des synthèses. me déclarant que moi, j'en était capable.
et merde !
lui aussi me dit qu'il est con. à sa manière.

tout cela est bien banal finalement.

in the mood for ...