superpower

le frère de moulouda (un vieux pote avant de devenir mon brother in law) m’a dit un jour que j’avais un super pouvoir.
un pouvoir social. Celui de mettre les gens en relation et d’entretenir avec chacun un lien particulier où chaque conversation avait de l’importance.
ce soi disant superpouvoir a été décrit par d’autres proches, comme ravier pimeus.
…
bon, allez, je veux bien.
pourquoi pas.
du coup je me demande si chacun d’entre nous a un super pouvoir que seuls les autres peuvent révéler ?
bon, passons sur ce délire.

à moins que mon superpouvoir soit tout autre : transformer la peine en énergie positive.
se servir de ce flux de tristesse pour l’englober, l’arraisonner, et produire une énergie qui transcende la souffrance morale. la résilience ? je ne crois pas.
car depuis longtemps j’ai appris à maîtriser mes émotions pour ne pas qu’elles m’empêchent de penser et de perdre de vue l’objectif final.
de la sorte, chez moi, la peine est une secousse qui jamais n’ébranle totalement l’édifice.

en fait, je ne sais pas.
c’est mon beau frère qui a sûrement raison.
je suis un être indéfectiblement social.

un intellectuel, c'est quelqu'un qui,
quand il regarde une saucisse,
pense à picasso.
[ap herbert]