Le troupeau

la mondialisation.

pour moi c’est l’expression d’un troupeau humain où chacun prend progressivement conscience qu’il n’est qu’un maillon d’une chaîne qui en compte six milliards.
et dans ce troupeau, chaque conscience individuelle se débat pour montrer sa singularité au reste de la masse, pour se la démontrer à elle même aussi.
faire son blog, monter sa page sur facebook, écrire un livre, se marier, avoir des enfants ...
tous les trucs de la vie actuelle.
mais c’est souvent pour se dire et exprimer des trucs dans le genre "je suis, nous sommes rares à penser comme cela", ou bien encore, "les gens sont des boeufs".
les gens...

je ne crois pas vraiment à tout cela. les Autres ne sont pas autour de nous pour servir de faire-valoir. ou comme je l’ai lu un jour, «les autres ne sont pas les figurants du spectacle de notre propre existence».

bien sûr la quête de chacun, du berceau au tombeau, est une quête d’amour, une quête de reconnaissance
alors quoi?
aimez-vous les uns les autres?
je ne suis pas naïf à ce point.

mais dans ce monde où les gouvernements successifs bureaucrates jusqu'aux bouts des cheveux nous considèrent comme un simple bulletin de vote, à un numéro de dossier sans visage, les média à celui de consommateur avide et écervelé et le système économique à celui d'une unité de production, je fini par trouver dans l’amitié et dans l’amour, une beauté et une douceur toute particulière.
bien que je sois perdu, quelque part dans ce troupeau, je suis un homme heureux.
enfin, je le crois.