Morbide ?

ah non !
s'il y a bien un truc que j'aime pas chez les autres, c'est cette forme de délectation à relater, à ressasser, des situations ou des contextes atroces.
et bien sûr, ça rejailli sur leur humeur, quand c'est pas carrément un trait de personnalité.
et comme je suis une éponge, ils me transmettent leurs angoisses.
du coup, ça me fait fuir.

je ne dis pas qu'il ne faut pas parler de ces choses avec moi mais je dis simplement que c'est le côté récurrent qui me donne envie de partir à grandes enjambées.
une collègue est comme ça.
mais avec l'expérience, j'ai appris à détecter le moment où la conversation ripe dans le sordide. elle a toujours un truc qu'elle a lu, vu, entendu ou quelqu'un de proche qui lui sert de faire valoir pour te donner envie de gerber.
j'ai l'expérience, pourtant la dernière fois je me suis fait avoir.
elle m'a pris à sec comme on pourrait dire, en parlant de ce qui est sensé se passer lors d'une crémation.
quand on sait que la dernière fois que j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps c'était lors d'une crémation...

alors non, je ne suis absolument pas morbide.
sceptique, je veux vivre en optimiste.
mais dans le sens des monty pythons : always see the bright side of life.
je préfère l'illusion de l'espoir à cette autre illusion qui consiste à savoir ce qui nous attend pour en oublier de puiser de l'énergie dans le présent.

in the mood for ...

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