j'avance. doucement.

c'est pas encore tout à fait ça, mais j'avance.
le froid me brûle les poumons, mais j'arrive à m'en préserver plus ou moins.
pour ce qui est de mes symptômes, c'est stable. du sang tous les matin. mais pas trop abondamment.
aucune nouvelles de saint-louis.

alors j'ai décidé de laisser courir.
on verra après les fêtes.
ou peut-être même après mon prochain scanner.
de toutes façons, si j'ai mal, j'ai ce qu'il faut.
si je ne dors pas, j'ai ce qu'il faut.
et si je suis épuisé, on fait ce qu'il faut.

alors j'arrête de faire avec.
à quoi bon ?
je fais sans.
sans cette maladie.
car, finalement, après un an de psy, je crois avoir compris que j'étais comme tout le monde.
et que même si un diagnostic a été vaguement posé, je reste un malade pas trop mal portant.
je suis debout.
je bosse.
je vis.
alors pourquoi m'interdirais-je d'être heureux le temps qu'il me reste. quel que soit ce temps.

bon, j'te dis tout ça, mais au quotidien ça reste dur à mettre en oeuvre tout le temps.
je reste un sacré boulet que la douleur rend incisif et parfois cassant pour les miens.
ce n'est pas facile non plus pour eux.
mais j'avance dans ma prise en conscience.
pour 'réguler' les médecins m'ont donné une ordonnance de xanax. j'avais du mal à m'y résoudre. comme un abandon des efforts eu profit de la solution chimique de facilité. conneries. je vais en prendre, histoire de voir si ça me correspond.

et puis je vais arrêter de raisonner à tous va. laisser aller. bref, quoi qu'il en soit, il y a du boulot.