nouvelles du front hospitalier... je dis neuf !

jamais huit sans neuf, c'est bien connu.
non je dis n'importe quoi...

c'est juste que je viens de faire mon neuvième pneumothorax et que je ne suis pas peu fier.
et pi c'est pas un pneumo' à la con comme les six précédents!
70% de décollement sur un thorax talqué, c'est pas beau ça ??? hein ?

tout à commencé mercredi matin. les sensations étaient évidentes et j'ai vite diagnostiqué une saloperie bien musclée.
donc : médecin traitant>prescription radio>interprétation pneumologue
bilan : pose d'un drain; le quatrième de ma carrière...
mais comme il restait des adhérences dues au talcage, il fallait piquer au bon endroit pour ne pas percer du poumon.
donc ça s'est fait sous scanner (une première pour moi !)
le poumon s'est regonflé et le drain m'a fait jongler ma race.
tout va bien, rien d'anormal.

après 24 heures en unité d'oncologie thoracique et cardiaque, je suis déplacé dans le service de pathologies respiratoires que je connais si bien puis que c'est là qu'on avait traité mes soucis en 2009 et 2010.
et là, surprise !
après avoir évoqué comment je gère la douleur chez moi ainsi que la chimio en cours, l'équipe décide non seulement de me laisser les médocs de chimio à portée de main mais en plus, elle me met à dosposition un cornet surprise d'acupans et de paracétamol.
le rêve !
quand j'en ai parlé à mon oncologue de paris, elle m'a dit qu'elle se battait pour cela à l'aphp pour les patients 'cortiqués', mais qu'ils ne voulaient toujours pas le mettre en place.
en tous les cas, ici, ça marche et c'est bien pour moi.
car il est vrai que d'avoir les antidouleurs à portée de main ça rassure.
tu monte moins en pression.
et la conséquence presque évidente, c'est que tu en prends moins.

donc ça aide à prendre son mal en patience.
je ne devrais pas sortir avant la semaine prochaine car il faut forcer l'adhérence du poumon en insistant sur l'aspiration.
les risques de récidive sont trop grands.