comment j'ai pleuré ma race !

le constat était simple.
on avait beau me laisser sous aspiration, on n'était pas certain d'éviter une récidive dans les jours qui suivraient.
alors, une solution s'est présentée d'elle même : utiliser le drain, non plus pour aspirer mais pour injecter un liquide talqué.
de la sorte, nous créerions un point de colle voir plus, si le talc venait à se diffuser.
le genre de choses qu'on ne fait plus tellement, car aujourd'hui les talcages se font sous anestésie générale.
mais au regard des adhérences résiduelles dues au talcage de 2010, plus question de refaire une opéation dans ce genre.

une super idée sur le papier.
j'étais partant avec la pneumologue.
on a fait ça hier après-midi.
j'ai pris deux acupan en préventif et je me suis mis sur le flanc en attendant que vienne le mélange de talc, d'eau stérile et de lidocaïne.

putain comment je l'ai senti passer !!!
de ma vie, je ne crois pas avoir jamais eu aussi mal.
une pression hallucinante sur le poitrail et un coup de poignard dans le dos et dans le flanc.
au fure et à mesur que le talc se diffusait, la douleur se déplaçait. vive. intense.
impossible de respirer à fond.
c'était abominable ! odieux même.
j'ai sué un demi-litre d'eau.
les infirmières et la pneumologue étaient désolées.
moi aussi mais je ne pouvais lui en vouloir.
la douleur est devenue acceptable au bout d'une demi-heure puis elle s'est estompé en douze heures à coup d'acti-skenan.

une super idée sur le papier.
je ne suis pas prêt de la remettre en oeuvre.