je doute
pour être sincère avec toi, je dirai d'abord que je veux croire en ceux que j'aime.
ils me rassurent.
me réchauffent.
même si parfois ils me prennent bille en tête pour me dévisser la tronche, me faire la gueule, me pourrir sur ce que je viens de dire ou de faire, je veux croire en eux parce que je les aime.
mais c'est aussi parce que je n'ai aucune certitude au sens philosophique du terme.
je ne crois pas que ce que je dis ou pense soit réellement significatif.
par contre, j'adore les idées. et j'adore jongler avec ces idées.
du coup, je fais dans la transgression, associant des choses avec d'autres censées être incompatibles.
et comme plus jeune j'avais besoin de me placer moi-même dans un case, un temps, j'ai pensé être proche des théories et des thèmes anarchistes. mais, après avoir lu debord et son discours ressentimenteux, je ne me suis pas satisfait de cet attachement présumé.
je crois que je suis simplement une sorte d'hérétique.
de fait, je doute.
je laisse l'indignation à ceux qui en sont capables ou que ça rassure d'avoir des certitudes.
je ne suis pas un adversaire.
je regarde juste passer le train de la vie.
mais je reste optimiste.
d'abord parce que sans cela je serai dépressif.
l'espoir est une sorte de condamnation à perpétuité pour tous ceux qui veulent voir le bleu derrière un ciel gris.
mais surtout parce que rien ne dit que demain sera forcément pire qu'hier.
à présent que j'ai accepté l'idée que je ne serai jamais personne, il m'appartient de construire une existence en accord avec mes valeurs et de réussir à deux notre rêve à cinq.
le défi d'une vie.
in the mood for ...