les petits cailloux

je vois une psy depuis quelques mois.le genre rompue aux situations dans mon style : quelqu'un dont la névrose est gérable mais qui, suite à un événement médical majeur, se retrouve les pieds au bord du précipice.
la peur de tomber.
la peur du vide.

je lui parle de tout ce qui me tient à cœur.
et petit à petit, au gré de nos entrevues, c'est comme si je déposais devant elle mon gros sac de cailloux accumulés au long des jours.
ça me fais sacrément du bien.
et tandis que je constate que mon capital santé est pas mal entamé, mon moral, lui, ne flanche pas.
je n'irai pas jusqu'à te dire que je me sens bien dans ma tête, mais je me maintiens.

mon sourire n'est pas feint.
même si j'ai des tonnes de cailloux à vider toutes les trois semaines.